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Pinetime

Pinetime : j'ai craqué pour une montre connectée

Rédigé par dada / 06 janvier 2022 / 18 commentaires


Sachez d'abord qu'il y a beaucoup de choses que je déteste avec les objets connectés. Les deux principales étant la collecte massive de données permettant aux entreprises de se faire du pognon sur le dos des utilisateurs et l'espèce d'obsolescence programmée de ces différents bidules qui sont, au choix, abonnés niveau logiciel ou poussés vers la sortie par des nouveaux modèles sans intérêt.

PINE64 a pourtant réussi à me faire croire que leur montre pouvait être chouette.

Note importante : j'ai acheté un Flame (abonné), puis une Aquaris M10 (abandonnée), un Fairphone (volé) et un Turris Mox (bidouillé). On va dire que les trucs plus ou moins surprenants, j'y fonce. Voici donc ma PineTime.

De quoi parle-t-on ?


En simple, on est face à une montre connectée des plus classiques :
  • Elle affiche l'heure.
  • Elle donne une idée du rythme cardiaque.
  • Elle fait compte à rebours et chronomètre.
  • Elle compte les pas.
  • Elle permet de dessiner.
  • Elle permet de jouer au 2048.
  • Elle sert d'extension du smartphone (musique, GPS, notifications, appels, etc)
Chose appréciable : j'ai un tout petit poignet et sa grande diagonale de 45mm n'est absolument pas dérangeante. C'est moins d'un centimètre de plus que ma bonne vieille DWYT. Je déteste les énormes montres.

Quel est son intérêt ?

Elle est bidouillable. Si ça ne tenait qu'à ma fainéantise, ce billet ne ferait que quelques mots : foncez essayer cette montre, c'est comme un PC sous GNU/Linux, on s'amuse à se prendre la tête et c'est super. En plus, elle coûte seulement 30 balles. Mais bon, étayons.


Elle fonctionne à l'aide d'un fork de FreeRTOS qu'on appelle InifiniTime. Le développeur principal - je crois - de ce fork est un francophone qu'on peut saluer sur Mastodon et qui accepte les dons via Liberapay. S'il fallait faire un bingo des trucs qui me font plaisir, il ne manquerait que de cracher à la tronche d'OpenCollective pour être parfait.

Tout ça pour dire qu'on peut suivre publiquement le fonctionnement de la montre et y participer. On peut aussi s'assurer qu'elle ne va pas aller consolider vos données personnelles pour en tirer un quelconque revenu. Impeccable.

Et ça marche ?

Comme toujours : chez moi, ça marche. Mes besoins sont à la fois simples et tordus : je veux pouvoir la mettre à jour via mes PC sous Ubuntu et la brancher à mon honorable OnePlus 5T sous /e/.

Et ça fonctionne sans trop de souci.  Depuis le PC, je passe par Siglo pour mettre à jour le firmware de la bête. Ça demande 3 lignes de codes et du Bluetooth. Simple.
Pour mon téléphone, GadgetBridge (Mastodon, Liberapay, F-droid) fait parfaitement l'affaire. L’application récupère les données générées par la montre afin de les sauvegarder dans des jolies graphiques.



Enfin, bref, ça marche.

C'est de la belle bidouille

À n'en point douter, ça reste de la bidouille. Si ndiswrapper vous parle et que vous avez déjà compilé un kernel pour rigoler, ça va être de la rigolade. Pour les autres, n'ayez pas peur, tout est très bien documenté. Personnellement, la montre était parfaitement utilisable au bout d'une petite heure.
À l'heure où j'écris ces lignes, la montre tourne en 1.7.1. La mienne n'a pas été livrée avec ce Firmware mais une version un peu ancienne et bancale. Je me suis rapidement jeté dans la procédure de mise à jour et tous les soucis ont disparu. Dans les soucis, y'avait l'impossibilité de régler l'heure. Rigolez pas, j'ai un peu flippé !

Notez qu'il n'est pas possible d'exiger des choses pharamineuses d'un objet à 30€. Si vous voulez des trucs crades de compétition, la Fnac propose des machines à 500€.
Pour le moment, la montre fonctionne, fait ce que je lui demande et se glisse très bien dans mon environnement numérique. C'est tout ce que je lui demande. Et, très sérieusement, j'adore recevoir des notifications Github quand un bout de code évolue. #geek.

La montre en image

Je vous laisse avec une vidéo de test de Wekeys, histoire de vous montre la bête en vrai. Bon visionnage !


Je reviendrais sans doute dans un billet d'ici quelques semaines, le temps de tester la chose plus sérieusement. Sincèrement, je ne m'attends à pas grand-chose. Mes besoins sont presque comblés. À la rigueur, des infos sur le sommeil pourraient être chouettes même si je ne garde pas ma montre la nuit. Enfin voilà : ce qui débarquera dans la montre ne sera que bonus à mes yeux !