Blog de dada

DevOps, bidouilleur et routard plein de logiciels libres

Partagez vos réseaux !

Rédigé par dada / 08 avril 2018 / 1 commentaire


L'émulation autour de la Fédiverse, Mastodon (mon mien) et PeerTube en tête, nous donne une opportunité qu'il ne faudrait pas rater. En ce dimanche d'avril, je sors mon clavier pour vous rappeler quelques petites choses qui feront du bien à notre joli monde.

Les informations circulent à une vitesse incroyable entre nous : les libristes et les simples utilisateurs. Cela fait un an qu'une grosse partie d'entre nous est allée poser le baluchon de sa vie sociale numérique sur le dos du mammouth. Loin de s'essouffler, le réseau continue d'accueillir de nouveaux utilisateurs. Malgré ce joli constat, il nous faut garder le rythme pour ne pas finir comme mon premier amour : diaspora* (mon mien).

Attention, diaspora* tient toujours la route. Il y a un noyau d'utilisateurs actifs et des nouveaux arrivants qui en font un réseau très intéressant, mais on est loin du nombre d'utilisateurs actifs de Mastodon. J'ajoute aussi que l'origine de la source du semi-échec de diaspora* est difficile à déterminer : le mauvais timing ? Une équipe qui n'a malheureusement pas tenue la charge ? La communauté qui n'a pas réussi à s'organiser ? Bref, compliqué.

Pour continuer le mouvement, pour faire venir toujours plus de gens, je vous propose une hygiène de vie : lorsque vous avez envie de partager quelque chose comme un billet de blog (coucou !), un article de presse, une vidéo, etc, forcez-vous à balancer un lien vers un toot. Nous avons besoin de visibilité. La masse a en tête Facebook, Twitter et Youtube parce que c'est là qu'est le contenu partagé. Le contenu en lui même n'y est pas. Mastodon peut devenir un vecteur important de partage d'information, de culture, si les internautes y passent régulièrement et deviennent familier avec la Fédiverse.

Les utilisateurs déjà dans la place n'hésitent pas à partager des articles de presse ou de blog avec un rapide commentaire. Vous voulez partager cet article avec vos amis ? Envoyez le lien vers le toot ! Les vieux de la vielle diront que c'est une étape inutile pour atteindre le contenu, mais la visibilité qu'il apporte à la Fédiverse est très important.

Utilisateurs assidus de Mastodon ? Partagez ! L’activité y est déjà difficile à suivre, ça défile vraiment dans tous les sens aux heures de pointes, mais c'est insuffisant. Partagez dans tous les domaines. Dire que la majorité de la Fédiverse est composée de libristes, c'est vrai mais on y trouve aussi des photographes, des gens engagés politiquement, des designers, TV5 Monde, Reflets et même des fans de Rugby ! Vous avez des centres d'intérêts ? Faites nous l'honneur de les partager avec nous !
Plus vous serez actifs, plus nous aurons de liens à partager avec l'extérieur de la Fédiverse, plus la Fédiverse sera connue, plus les gens viendront nous rejoindre et plus nous aurons d'actifs, et donc de liens à partager. Une histoire de boule de neige.

Le cas de Peertube est unique : cette beauté commence à être utilisée par des grands comptes : DataGueule, LQDN, Thinkerview et j'en passe.
Ces comptes publient autant sur Youtube que sur PeerTube. C'est à nous de choisir quel lien sera envoyé à nos potos. Simplement, choisissez celui de l'alternative libre. C'est simple, efficace, et ça me permet de rêver du jour où la vidéo sur Peertube aura plus de vue que celle qui traîne sur la plateforme de Google/Alphabet.

En exemple, pour ce qu'il vaut, allez voir mon précédent billet : je partage une vidéo et une citation. Les deux viennent de PeerTube et de Mastodon. Simple.

Tout ce que je raconte ne fera pas venir les grands comptes qui traînent sur Facebook et Twitter pour ne faire que du Personal Branding, comme disent nos amis anglophones. Ne viendrons peut-être jamais non plus les marques qui paient des espaces publicitaires cachés en posts ou tweets. Dommage ? Posez-vous cette question : est-ce vraiment un mal ?

Bref, viendez ! Mon instance Mastodon et mon nœud diaspora* sont ouverts aux inscriptions !

PS : pour les utilisateurs de Twitter et de Mastodon. Faites vous violence et arrêtez de poster de l'oiseau bleu vers le Mammouth : c'est rageant. Faites l'inverse !

Big Brother habite Place Beauvau ? Exégèse en libertés

Rédigé par dada / 04 avril 2018 / Aucun commentaire


Avec la sortie de Peertube , on commence à voir fleurir un peu partout du contenu qu'il fait bon voir en dehors de Youtube, et dans ce bon contenu, il y a la dernière vidéo de la chaîne Thinkerview : Big Brother habite Place Beauvau ? Exégèse en libertés.

Je vous la lâche ici pour vous inviter à la regarder :


Elle fait du bien au cerveau. C'est vraiment de la bonne bouffe, pour parler simple. On y entend parler de Facebook, d'économie du numérique, de droit, d'House of Cards, d'Europe, de Neutralité du Net, de bouquins, d'histoire, de droit, de vie privée, de bataille à la David contre Goliath, de mensonges et j'en passe. C'est presque 2h de plaisir.

Avec elle, un toot qui n'en résume pas son contenu mais qui reprend la dernière intervention de Benjamin Bayart :


Installer mysqld_export pour Prometheus et Grafana

Rédigé par dada / 12 février 2018 / 2 commentaires


Grafana, c'est mon dada (!) du moment. Après l'avoir installé pour avoir une vision d'ensemble de l'état de mes serveurs, voici l'heure de se pencher sur l'état d'un service en particulier : MariaDB

Je vous redirige vers l'article pour installer Grafana, Prometheus et node_exporter si ça vous intéresse.

Installer mysqld_exporter

On va commencer par récupérer l'exporter :
wget https://github.com/prometheus/mysqld_exporter/releases/download/v0.10.0/mysqld_exporter-0.10.0.linux-amd64.tar.gz 
Et on va le placer au chaud dans l’arborescence :
mkdir /opt/prometheus_exporters
tar zxf mysqld_exporter-0.10.0.linux-amd64.tar.gz -C /opt/prometheus_exporters
L'exporter est en place. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Passons à la configuration.

Configuration du mysqld_exporter

Il a besoin d'une seule chose : un utilisateur dédié avec les bons droits.
GRANT REPLICATION CLIENT, PROCESS ON *.* TO 'userdelexporter'@'localhost' identified by 'pwddelexporter';
GRANT SELECT ON performance_schema.* TO 'userdelexporter'@'localhost';
FLUSH PRIVILEGES;
On va ajouter ces informations dans un .my.cnf que l'on va passer en paramètre à l'exporter :
[client]
user=userdelexporter
password=pwddelexporter
J'ai choisi de placer ce .my.cnf dans /opt/prometheus_exporters pour ne pas le perdre, mais vous pouvez le mettre ou vous voulez.

Lancer l'exporter

On va déjà le tester :
root@diaspote /opt/prometheus_exporters/ # ./mysqld_exporter -config.my-cnf=".my.cnf"
INFO[0000] Starting mysqld_exporter (version=0.10.0, branch=master, revision=80680068f15474f87847c8ee8f18a2939a26196a)  source="mysqld_exporter.go:460"
INFO[0000] Build context (go=go1.8.1, user=root@3b0154cd9e8e, date=20170425-11:24:12)  source="mysqld_exporter.go:461"
INFO[0000] Listening on :9104                            source="mysqld_exporter.go:479"
Si vous avez ce retour, sans erreur, vous avez réussi l'installation de la bête.

Configurer Prometheus

Ajoutez ces quelques lignes à votre prometheus.yml pour qu'il sache récupérer les informations :
  - job_name: 'mysql'
    # If prometheus-node-exporter is installed, grab stats about the local
    # machine by default.
    static_configs:
      - targets: ['lipdemonserveuraveclexporter:9104']
Rechargez la configuration et le tour est joué :
root@dadall:/home/dada# curl -X POST http://localhost:9090/-/reload 
 Prometheus devrait signaler que tout va bien :



Il ne reste plus qu'à lancer tout ça en tâche de fond en ajoutant une esperluette à la fin de la commande précédente :
root@diaspote /opt/prometheus_exporters/ # ./mysqld_exporter -config.my-cnf=".my.cnf" &

Configurer un dashboard pour Grafana

Pour le dashbaord, sans honte, j'ai pompé sur celui de Perconna que vous pouvez trouver ici. Il est largement suffisant. Prenez quand même bien soin de vérifier que le nom de la data source corresponde bien avec la votre. Je me suis arraché les cheveux parce que la mienne s'appelle prometheus et cette du JSON s'appelle Prometheus. La majuscule, quoi.



Et voilà, le tour est joué. Amusez-vous bien !

N'hésitez pas à me suivre sur Mastodon et/ou diaspora*  pour me lire lutter avec cette stack ! :-)

Passer à Nextcloud 13 rapidement

Rédigé par dada / 06 février 2018 / 4 commentaires




Nextcloud 13 est enfin disponible ! Cette dernière n'est cependant pas encore disponible pour tout le monde via l'application Updater. Seul 15% des utilisateurs ont la chance de pouvoir se mettre à jour en 3 clics. Pour le reste d'entre nous, il va falloir attendre un peu. En effet, les développeurs expliquent qu'ils ne la balancent pas à tout le monde dès le premier jour pour pouvoir la couper en cas de bugs et/ou de soucis découverts pendant la première salve. Ils déploient calmement, c'est bien.

Ceci dit, pour les plus pressés, il est possible de se lancer dans l'aventure avec les quelques actions suivantes :
  • Passer l'Updater sur le canal «beta»
  • Recharger la page
  • Appliquer la mise à jour proposée, qui est bien la version stable
  • Ne pas oublier de repasser sur le canal stable une fois la màj terminée


Si vous avez peur de cette manipulation, sachez qu'elle sort tout droit du billet de blog annonçant la sortie de la nouvelle version de mon cloud adoré ! Si si, tout en bas, juste avant le »Thank you».

Maintenant, la mise en garde :

Les applications officielles ne vous poseront pas de souci, contrairement aux applications terces !
Pensez à bien aller faire un tour dans le magasin d'application pour vérifier que vos outils sont biens compatibles avec cette toute nouvelle mouture !
Solution rapide : aller faire un tour dans la page Applications de votre instance et cliquez sur Afficher dans le magasin d'application dès que vous en avez l'occasion.


Si, comme dans la capture si dessus, vous ne voyez pas apparaitre Nextcloud 13, vous savez que vous devez attendre !

J'ai, personnellement, pas encore de versions compatibles avec NC 13 de Nextant et de Tasks. Cette dernière devrait arriver très vite, d'après cette issue Github.

Pour terminer : si vous le pouvez, soyez patient !

Installer Grafana, Prometheus et Node Exporter

Rédigé par dada / 31 janvier 2018 / 25 commentaires




Le monitoring, j'aime à dire que c'est ce que l'administrateur a de plus pervers : surveiller, voir et savoir tout ce qui se passe sur ses machines, sans limite, et de la façon qui lui est la plus agréable possible. Un admin, c'est un stalker, en fait.

De mon côté, après avoir testé Facette, Monitorix, Netdata et Munin, je joue en ce moment avec Grafana, Prometheus et les exporters qui vont avec. C'est l'objet de ce billet, ça tombe bien, alors voyons comment faire pour installer tout ça en quelques minutes.

Comprendre l'installation en quelques lignes

Vos serveurs vont avoir un exporter simple : le Node Exporter, qui va permettre à Prometheus de récupérer les différentes métriques qu'il partage. La bonne pratique consiste à installer Prometheus sur une serveur qui sera dédié à la collecte des informations. Si vous installez tout sur une seul et même machine, vous pourrez mettre du localhost dans presque tout ce qui suit. Grafana, quant à lui, va afficher ses données avec des jolies couleurs et dans des jolis graphiques.

Installer Prometheus

Pas de piège pour une Debian Stretch :
apt install prometheus 
C'est un peu plus compliqué pour une Jessie :
apt -t jessie-backports install prometheus 
Notez qu'essayer de lancer le service sous Jessie via systemd est foireux : il faut utiliser la bonne vieille méthode :
/etc/init.d/prometheus start 
Si vous ne faites pas ça et que vous avez des soucis, genre un service qui écoute déjà sur le 9090, vous ne verrez rien dans les logs.

A partir de là, vous devriez pouvoir accéder à Prometheus en tapant sur le port 9090 de votre serveur.



Quoi ? Jamais j'ai écrit que Prometheus était sexy ;-)

Installer Node Exporter

Prometheus ne sait pas collecter d'informations tout seul. Il lui faut des exporters. Le plus simple et le plus complet pour avoir une vision global de la situation d'une machine (CPU, RAM, Load, traffic, etc) est le bien nommé Prometheus Node Exporter. Pour l'installer :
apt install prometheus-node-exporter

Configurer le Node Exporter dans Prometheus

Maintenant que les deux premiers outils sont installés, il va falloir les faire bosser ensemble. On va simplement déclarer dans la configuration de Prometheus qu'il doit se mettre d'accord avec l'exporter :
vim /etc/prometheus/prometheus.yml
scrape_configs:
  - job_name: 'prometheus'

    scrape_interval: 5s
    scrape_timeout: 5s

    static_configs:
      - targets: ['localhost:9090']

  - job_name: 'node'
    static_configs:
      - targets: ['monserveur:9100','monserveurdeux:9100']

L'exemple de configuration ci-dessus est quasiment celle de base. Il faut noter que le job_name 'prometheus' est là pour expliquer que Prometheus est en local. Quant au job_name 'node',  il fait comprendre à Prometheus que le Node Exporter est présent sur les hosts cités entre crochets.

On sauvegarde tout ça et on recharge la configuration de Prometheus avec le curl qui va bien :
curl -X POST http://localhost:9090/-/reload
Si vous n'avez pas d'erreur, on va enfin s'attaquer à la partie artistique de l'opération : les graphiques !

Installer Grafana

L'installation est, là aussi, triviale :
apt-get install grafana 
C'est 'achement difficile, tout ça, hein ?

Configurer Nginx

Pour ne pas avoir à toujours taper le port de Grafana, voici un bout de conf pour Nginx :
server {
    listen 80;

        root /var/www/html/;

        server_name grafana.monserveur.tld;

        location / {
                proxy_set_header X-Real-IP $remote_addr;
                proxy_set_header X-Forwarded-For $proxy_add_x_forwarded_for;
                proxy_set_header Host $http_host;
                proxy_redirect off;
                proxy_pass http://127.0.0.1:3000;
        }
}

Configurer Grafana

- Ajouter une data source

Grafana, ça marche tout seul. Une fois installé, il vit sa vie. Par contre, il va falloir le brancher à Prometheus, tout de même.
Comme blablater, c'est chiant, voici une capture d'écran de ce que vous devez faire :



En commentaire : cliquez sur le menu en haut à gauche de Grafana pour ajouter une nouvelle data source et récupérer les informations que vous voyez dans la capture.
Vous remarquerez que le port mis en place est bien celui de Prometheus et pas celui du Node Exporter : Grafana ne communique pas avec Node Exporter (sur le port 9100), mais uniquement avec Prometheus.

On arrive à la fin. Maintenant que l'exporter balance des informations, que Prometheus en est conscient et que Grafana arrive à échanger avec Prometheus, on va pouvoir mettre en place un dashboard pour profiter des graphiques !

- Installer le dashboard Node Exporter Full

Ici, c'est aussi simple (mais pourquoi est-ce que je m'emmerde à écrire ce billet si c'est si simple ?!), pour installer un dashboard, allez dans le Menu de Grafana, puis Dashboard et enfin Import. Je dis bien Import, pas New. Enfin, ajoutez le nombre 1860 dans la premier champ pour faire apparaître la fenêtre suivante :



Bon, j'ai aussi cliqué n'importe-où sur la fenêtre pour que Grafana prenne en compte la nouvelle information et, finalement, affiche la capture ci-dessus.

On a fait le tour. Tout est bon. Vous pouvez aller sur la page d'accueil de Grafana, cliquer sur le nom de votre nouveau dashboard et profiter du spectacle !