Blog de dada

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Technologie

Mon Fairphone et Fairphone Open Source OS

Rédigé par dada / 24 août 2016 / 11 commentaires




Déjà deux mois que je traîne mon Fairphone 2 et je n'avais pas encore touché au système d'exploitation qui tourne dedans. J'avais bêtement laissé la version Fairphone d'Android, avec toutes les applications Google et ce qui va avec. On parle quand même de Youtube, Translate, Chrome, Search, Mail, Music, Play-je-sais-pas quoi et j'en passe. J'ai fini par m’énerver en voyant le nombre de mises à jour que ces cochonneries déclenchaient. C'est dingue. Sans parler de leur utilisation de mon réseau qui va envoyer et récupérer je ne sais quoi via ces bestioles.

Bref, je rageais. Après un samedi soir bien reposant et une longue nuit de sommeil (#ironie), j'ai craqué et j'ai flashé mon bébé avec L'Open Source OS. La manipulation n'est pas très compliquée et les néophytes peuvent s'en sortir en suivant ce lien.

Au delà du plaisir d'avoir un téléphone dit équitable dans la poche, j'ai maintenant un téléphone équitable et libre de toutes applications Google. J'avais oublié qu'il était presque possible de tout faire avec des applications libres. Honte sur moi. Voici une rapide liste de ce dont je me sers :
  • Firefox pour la navigation
  • Nextcloud pour la synchronisation des données
  • Telegram pour les discussions avec mes amis hors réseau français
  • EasyRSS pour lire mes flux
  • Wallabag pour ne pas oublier de lire des articles hors RSS
  • OsmAnd~ pour les cartes
  • Diaspora pour diaspora*
  • Twidere pour... bah l'appli est libre
  • K-9 Mail pour les spams
  • Davdroid pour la synchronisation CardDav/CalDav
Le tout se retrouve dans F-Droid, la chouette alternative à Google Play.

Avec ça, je suis comblé à plus de 90%, reste plus qu'à trouver les 10% restant : l'application de la RATP et celle de la SNCF.

Pour celle de la RATP, je pense m'en sortir avec un bon vieux retour aux cartes, ça ne me fera vraiment pas de mal. Pour la SNCF, c'est plus emmerdant. Elle permet de suivre les trains et de commander des billets. C'est la seule vraie application qui va me manquer.
A priori, me direz-vous, on devrait pouvoir les récupérer et les installer à la main sans passer par ce maudit Play Store et vous aurez raison. Sauf qu'il faut les Googles Services pour les faire fonctionner correctement. Ça, c'est une sacrée cochonnerie et un vilain coup dans le dos. On me souffle sur diaspote que c'est une tendances chez Google et ça ne m’entonnerait pas : puisqu'il est quasi impossible d’empêcher les gens de télécharger les applications en dehors du magasin officiel, autant les pourrir de l’intérieur. Malinx le lynx. Ils ont un bon moyen pour éviter le tipiacage, contrairement aux branquignoles des Majors, et ça serait con de ne pas s'en servir. Ça me fait penser à une expression drôle : quand on a trouvé le bon filon, c'est con de creuser à côté. Et y'a ça pour aller plus loin.

Bref, en faisant ça, j'ai déjà l'impression que l'autonomie du téléphone se porte bien mieux. Effet psychologique de type auto-persuasion pour me conforter dans mon choix ? Peut-être, ça doit être potentiellement vrai, mais à un niveau infime.

Hop, un chouette téléphone avec un chouette OS, ça me redonne un peu d'amour propre !

Il était une fois le web : la guerre

Rédigé par dada / 13 juillet 2016 / 5 commentaires


Je vous propose de regarder cette intervention de Daniel Glazman sur l'histoire du web et des navigateurs. C'est passionnant. Il commence aux origines du web et du W3C pour arriver à la situation actuelle, passablement dramatique.
Mention spéciale au commentaire sur Servo de Mozilla qu'il déclare comme étant une vraie évolution importante, si ce n'est révolution.




En bon gros fan de Mozilla, j'avoue que j'attends Servo avec beaucoup d’intérêt ! Ils viennent d'annoncer que ça sera disponible avec la version 48 de Mozilla, autant dire demain à l'échelle du web.

De l'avenir d'Ubuntu Touch

Rédigé par dada / 08 juillet 2016 / 18 commentaires


En échangeant avec Bleizh dans les commentaires de mon dernier billet sur l'OS mobile de Canonical, je me rends compte qu'il y a une question que beaucoup de gens doivent se poser : Est-ce qu'investir dans ce genre de chose est viable ?

La communauté du libre est tombée d'assez haut lorsque Mozilla a annoncé l'abandon de Firefox OS pour smartphones. Nous étions nombreux à nous être jetés sur les téléphones de la fondation pour échapper à Google/Apple. On était, en plus, fiers de notre alternative qui même si elle n’était pas parfaite, avait l'avantage d'avoir des arguments solides pour convaincre les libristes conscients des enjeux autour de la vie privée et du respect de l'utilisateur : tout ouvert, une fondation à la tête du projet, une communauté internationale motivée.
Malgré tout ça, le projet s'est fracassé contre la réalité. Les gens s'en foutent et/ou ne sont pas conscients de ce qu'on fait de leurs vies.

Mozilla s'est concentrée sur les smartphones : un outil indispensable qui ne peut pas se permettre de tomber en carafe. A l'annonce de la fin du projet, les utilisateurs actifs de Firefox OS se sont retrouvés avec une brique dans les mains. J’exagère un peu, mais l’idée est là et c'est ce que les gens retiendront : un outil indispensable qui nous a lâché.

Canonical s'attaque à la fois au segment des smartphones mais aussi à celui des tablettes. Je ne prendrais pas un smartphone sous UT. L'affaire Mozilla a laissé des traces, malheureusement. Je continue de suivre d'un œil ce qui reste de cette belle aventure mais il n'est plus envisageable pour moi de me retrouver avec un téléphone mort.
Canonical s'en sortira sans doute mieux, c'est pas bien dur, mais je n'y participerai pas.
Par contre, pour les tablettes UT, c'est une toute autre affaire, et c'est là que les gens devraient un peu croire en ce pari. Une tablette convergente, c'est un outil mobile pour surfer convenablement, utiliser quelques applications mais c'est aussi un outil de travail mobile viable. Pas parfait, qu'on reste d'accord, mais viable. C'est toute la différence avec les smartphones : si le téléphone explose en plein vol, c'est le drame. Si la tablette explose, c'est quelques centaines d'euros de perdu. Notable, certes, mais pas bloquant pour le travail ou la vie sociale.
La tablette que je me traîne, l'Aquaris M10, m'offre une façon d’accéder à mes outils différente d'avec mon PC portable. C'est un bonus, un extra. Elle ne fait pas encore le même travail qu'un PC portable mais c'est déjà bien plus qu'une tablette du commerce, les Surfaces de Microsoft mises à part.

Ce que j'essaye de faire comprendre dans ce billet, c'est que si échec de UT il y a, la tablette restera quoiqu'il arrive un outil fonctionnel. Ce n'est pas un téléphone dont la confiance en un avenir perenne est non négligeable. Il faut des mise à jour, des corrections de bug, le support des nouvelles technologies, des ondes 4G +n, etc. Si Canonical se casse la figure, je pourrais toujours me servir du Firefox qu'il y a dans ma tablette, de LibreOffice et des autres. Il n'est, qui plus est, pas difficile de croire qu'il restera des gens motivés pour maintenir des dépôts à jour, mais là n'est pas la question. Ne parlons pas de malheurs.

Une tablette est un outil bien moins critique qu'un téléphone. Prendre une Aquaris M10, c'est prendre un jouet avec lequel il fait bon rédiger des articles de blog, flâner sur diaspora*, écouter de la musique, montrer ses photos de vacances à ses amis, à sa famille, etc. C'est un extra dont on peut être fier, pas un outil vital, du moins pour le moment.

Personnaliser son Ubuntu Touch

Rédigé par dada / 27 juin 2016 / 10 commentaires


Je vous parlais l'autre jour de l'OpenStore d'Ubuntu Touch, un magasin d'applications alternatif et libre qui existe en parallèle du Store classique. Dedans, on peut y trouver un type d'applications que les fans de personnalisation comme moi adorent : pour GNOME, c'est GNOME Tweak, pour Ubuntu, c'est Ubuntu Tweak et dans le cas que nous intéresse maintenant, UT Tweak Tool pour Ubuntu Touch.

On a une interface simple pour configurer sa tablette et son téléphone comme bon nous semble !

On y retrouve les grands classiques :
  • Organiser ses applications favorites
  • Personnaliser l'indicateur (ne permet que d'ajouter le pourcentage de charge de la batterie pour le moment)
  • Modifier le comportement du lanceur (la barre de menu à droite)
  • Ajuster le comportement des mouvements tactiles
Mais aussi :
  • Installer des .click (les applications UT) sans ligne de commande
  • Rendre l'OS modifiable (au risque de faire sauter l’accès aux OTA)
  • Récupérer des infos sur l'OS
Je termine par le plus chouette : un accès plus direct aux applications, leur comportement et leur occupation mémoire, leur cache... mais pas que ! J'ai trouvé le Graal, comme on dit.
Dans un ancien billet sur les trucs chiants, je disais que mon Sonerezh, en utilisation tablette, une fois passé en arrière plan, ne diffusait plus ma douce musique. Frustrant. Je me disais qu'il devait bien y avoir un moyen de changer ça et je ne pensais pas le trouver par hasard et sans aucune intervention dans du code : UT Tweak s'en charge :



Admirez le bouton au descriptif bien heureux : Éviter la suspension de l'application. Cliquez là-dessus et le tour est joué : Sonerezh continue à diffuser ses mélodies même lorsqu'il est en arrière-plan ! Bon, il faut quand même désactiver la mise en veille de l'appareil qui, elle, continue à tout couper, mais c'est déjà chouette de pouvoir faire deux choses en même temps tout en écoutant de la musique.

Ce billet ne se concentre que sur le mode tablette, on n'a absolument pas ce souci en mode bureau ;-)

Monitorix, du bon monitoring léger

Rédigé par dada / 20 juin 2016 / 8 commentaires




Toujours à la recherche de solutions simples et légères de monitoring, j'entreprends régulièrement des recherches sur le grand Internet pour trouver mon bonheur. Et je crois que je viens de le trouver : Monitorix !

Facette, le système que j'utilisais avant, avait une fâcheuse tendance à disjoncter pour des raisons inconnues : les graphiques disparaissaient sans que je ne comprenne pourquoi. C'est quand même dommage. Avec Monitorix, j'espère ne plus rencontrer ce genre de problèmes et, en plus, son développement est toujours actif.

L'installation de cette solution est hyper simple : on installe le paquet disponible sur le site officiel et c'est parti. Les graphiques commencent à se remplir tout seuls. Ils demandent quelques dépendances mais rien de bien méchant.

De base, il pond des graphiques sur ce qui est vital : le load de la machine, le réseau, l'utilisation du disque dur mais aussi Apache2, les mails (sendmail/postfix), MySQL etc. Autant dire que je découvre pas mal de choses sur le comportement de mon pod diaspora : diaspote.org.

Si vous voulez avoir une idée de l'utilisation de la mémoire du pod, par exemple :



Et ouais, 2 GB, c'est limite. La bizarrerie du graphique vient du redémarrage journalier du pod, dans la nuit. On évite le crash avec ça ;-)

La configuration de Monitorix est assez simple. Il faut juste créer un utilisateur spécifique pour le monitoring de MySQL et bien faire attention d'avoir les fichiers sm-client.st et sendmail.st pour récupérer les statistiques de Sendmail. Mis à part ça, tout se configure dans le fichier de configuration de l'utilitaire.

Il ne lui manque que la possibilité d'avoir des graphiques un peu plus précis. Contrairement à Facette, il n'est pas possible de zoomer sur une période précise pour analyser l'évolution de la situation seconde par seconde. Après, c'est un peu gadget : les différentes courbes sont suffisamment claires pour tirer les bonnes conclusions.

En bonus, il est possible de configurer des alertes et des scripts à lancer en cas de souci. C'est franchement chouette !