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Et si on revenait dans la danse
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/ /Vous savez quoi ? Je me demande régulièrement si je ne devrais pas me refaire un compte Twitter. J'en avais un, fût un temps, mais lire les pensées des énergumènes de ce réseau social m'avait complètement rendu dingue. Le besoin de pondre du contenu dès l’avènement d'un événement rendaient les réflexions d'une débilité crasse, enfin, quand je dis réflexions, pensons plutôt « remarques ». C'est la maladie du moment ça, l’instantané : le tweet qui va bien, le seflie qui prouve, les commentaires sur Facebook qui détournent le bon vieux « first ! » pour en faire une preuve de coolitude.
Tout le monde le sait, des gens en parlent, c'est un travers qui nous rend spectateur de notre vie. On doit préparer notre image publique pendant l'action alors qu'on devrait en profiter. C'est navrant.
Ca me rappelle une histoire vraie, de bout en bout : une amie part faire le tour du monde. Elle en a l'occasion alors elle fonce, la chanceuse ! Du côté de la Nouvelle Zélande, elle accueille un couple d'amis. Le rendez-vous était convenu et tout le monde s'attendait avec impatience ! Une retrouvaille au bout du monde, c'est quand même chouette. Sauf que ce couple d'amis n'a pas supporté ce pays très longtemps. Je ne me souviens plus du pourquoi du comment, ce n'est pas important. Ce qui est très important, c'est qu'ils ont quand même pris le temps de se prendre en selfie, en photo, ou ce que vous voulez, toutes dents dehors sur fond de paysages fantastiques. Photos postées sur Facebook, cela va de soi.
Ils l'ont, leur instant bonheur pour leurs amis. La photo est publiée pour le prouver. Qui ne connaît pas l'histoire vraie ne sait pas que leur voyage s'est mal passé, l'image prouve le contraire et rares sont ceux qui découvriront cette supercherie.
C'est un exemple tellement simple, tellement courant, tellement parlant, de ce que font les gens sur l'internet mondial.
On en trouve partout.
Si je traîne sur un réseau social autre que diaspora, un jour, c'est que je me sentirais capable de laisser ces malheureux sur le bord de la timeline pour me concentrer sur les curieux qui cherchent encore du contenu que je peux éventuellement produire via ce blog. Ces gens-là méritent peut-être qu'on sorte, nous, les libristes un peu radicaux, de notre isolement. Tout le monde n'est pas obligé de se lancer dans Twitter (ne me parlez pas de Facebook, c'est mort) mais les créateurs de contenus devraient peut-être y penser.